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1 février 2017 3 01 /02 /février /2017 20:03

Bien évidemment, et sauf à ce que Penelope ait exercé – peut-être, qui sait, à l’insu de son plein gré ?, un emploi fictif, on peut s’indigner tant et plus, il n’y a – en l’état – rien d’illégal.

Quand j’écris « à l’insu de son plein gré », croyez bien qu’il ne s’agit pas simplement d’une reprise gratuite d’une formule qui connut son heure de gloire il y a quelques années et qui semble n’être jamais retombée dans l’oubli. C’est que, quand je lis les diverses interviews de cette malheureuse Penelope qui ressortent un peu partout à l’occasion de cette affaire, j’ai presque le sentiment que cette pauvre femme n’était même pas au courant qu’elle avait un emploi d’attachée parlementaire, tant toutes ses déclarations ont toujours visé à donner d’elle l’image d’une brave mère au foyer, style popote et confitures : le genre à veiller à ce que son élu d’époux ait l’esprit totalement dégagé des contingences domestiques pour donner le meilleur de lui-même au service de la nation. Le genre aussi, si j’en crois certains articles, à s’emm…. un peu au fond de sa cambrousse et à avoir envie de reprendre des études pour travailler et voir autre chose que le ménage, la lessive, le repassage, les couches des mômes, leurs devoirs, leurs crises d’adolescence, etc.

C’est bien pourquoi, toutes ces interviews soigneusement épluchées, j’ai du mal à imaginer que le gars Fillon soit tout à fait franc du collier. Je ne le pensais déjà pas avant cette histoire, ce n’est pas ça qui va redorer son blason à mes yeux.

D’autant que si cette brave Penelope voulait travailler de ses dix doigts, je suis absolument convaincu qu’elle n’aurait pas mis dix minutes à trouver un job digne de ses – je n’en doute pas – immenses compétences. Là où n’importe qui devrait envoyer des centaines de CV, affronter des dizaines d’entretiens, et rester inscrit pendant des mois et des mois à Pôle Emploi, il aurait suffi que le François laisse entendre par inadvertance à une de ses relations que Penelope cherchait du boulot pour que les propositions affluent ! Vous pensez bien que ce ne sont pas les employeurs désireux de mettre un nom prestigieux dans leur organigramme, et aussi peut-être soucieux de se faire un obligé d’un politique en vue, qui auraient manqué : j’imagine les affres de Penelope devant une montagne de propositions d’emploi « spontanées »…

Pour ma part, je n’y aurais vu que des avantages : une femme émancipée qui s’épanouit dans son travail, pour un féministe convaincu comme moi, vous pensez si je me serais réjoui, et d’autant plus que son salaire lui serait tombé dans le sac à main directement depuis des comptes en banque privés…

…alors que, dans le cas présent, qu’elle ait réellement ou non exercé l’emploi d’attachée parlementaire de son époux puis de son suppléant, et à un tarif qui, si j’ai bien compris, doit faire à la fois rêver et halluciner tous les attachés parlementaires en activité Penelope a touché de l’argent public. (Rappelons que pour l’emploi d’un proche, les textes – arrêté du 10 décembre 1996 élargi par l’arrêté du 23 mars 2011 – précisent que le salaire de celui-ci ne doit pas dépasser la moitié de l’enveloppe mensuelle mise à la disposition de l’élu – plafond qui semble avoir été joyeusement explosé. Rappelons également que le salaire moyen d’un assistant parlementaire se situe dans une fourchette de 2200 à 2600 euros nets, et que Miss Penelope a été rémunérée jusqu’à plus de 7000 euros, sans doute en reconnaissance de compétences d’exception.)

Bref, c’est vous, c’est moi, c’est nous qui avons payé son salaire !

Quant à l’argument de certains qui justifient la chose au prétexte que Fillon n’est pas le seul à employer quelqu’un de sa famille sur les deniers de l’État, il me consterne par son niveau à peine digne de la cour de récréation d’une école primaire : voir un automobiliste griller un feu rouge donne-t-il le droit de faire la même chose ?

Dans la panique qui semble s’être emparée du candidat Fillon, il se laisse aller à évoquer un « coup d’état institutionnel », une notion totalement inédite qui est censée faire frissonner de terreur l’électeur LR. C’est que monsieur Fillon tient à toujours donner de lui l’image d’un homme qui a de la hauteur : coup d’état institutionnel, c’est quand même plus chic que basse manœuvre politicienne de l’adversaire, ce que voudrait laisser entendre le candidat Fillon. Pour ma part, je serais plutôt tenté de croire que si François Fillon n’avait pas « flirté » avec les irrégularités, aucun cabinet noir n’aurait jamais pu « sortir » une telle affaire. Qui est le coupable ? Celui qui est pris la main dans le pot de confiture, ou celui qui dénonce cette indélicatesse ?

Que monsieur Fillon, à aucun moment, n’ait été effleuré par l’ombre d’un doute quant à la moralité de la chose, est certainement ce qui me stupéfie le plus. Encore une fois, au regard des textes, il n’y a rien d’illégal. Rien d’illégal, certes, mais il y a quelque chose de bien pire.

Dans une époque où les pires populismes font leurs choux gras des abus en tous genres et des mauvaises pratiques des hommes politiques du « système », qu’un politicien de l’envergure de François Fillon soit incapable de faire la différence entre illégal et immoral démontre, s’il en était besoin, que son épouse ait vraiment travaillé comme attachée parlementaire ou non, que ce personnage n’a rien, mais alors vraiment rien, à faire au sommet de l’État.

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16 décembre 2016 5 16 /12 /décembre /2016 10:42

On peut dire de moi ce qu’on veut, mais on peut difficilement nier que j’aie un grand sens de l’humour. Ce qui m’amène à apprécier tout particulièrement les humoristes. Les vrais, hein, pas ces pâles succédanés qui envahissent les écrans de nos jours et qui s’imaginent qu’il suffit de dire « bite, cul, nichons » pour être drôles. Je ne donne pas de nom, tout le monde les aura reconnus, on ne voit qu’eux dans les émissions dites « de divertissement ».

Je suis donc constamment à l’affût des nouveaux talents.

Et là, hier matin, j’ai été servi ! Quand je l’ai entendu, j’ai dû me pincer pour être certain que je ne rêvais pas. Mais non… À la voix, j’ai compris que ce n’était ni Sophia Aram ni Charline. Et ce n’était pas non plus Guillaume Meurice, ni François Morel. Pour autant, je n’avais pas ri comme ça depuis… va savoir !

Vous l’aurez deviné, je parle de Manuel Valls. Jusque là, rien n’avait permis de supposer que le personnage avait fait l’école du rire ou qu’il avait une âme de comique troupier. Lèvres serrées, menton projeté vers l’avant, façon adjudant Kronenbourg, ton impérieux et cassant, on le voyait mieux dans le rôle du croquemitaine qu’on appelle pour que les gosses mangent leur soupe que dans celui d’un Bourvil de la Grande Couronne…

Pourtant, à bien y songer, il y avait eu comme un signe avant-coureur, une espèce de coup de semonce, un avertissement… Si, si, rappelez-vous, juste au lendemain du Brexit : j’en avais d’ailleurs fait l’observation, le 26 juin dernier, dans une petite chronique intitulée « Humour politique ». Depuis trois mois, des manifestations se déroulaient contre la loi El Khomri, et lui-même leur restait sourd, ce qui ne l’avait pas empêché de commenter le Brexit en ces termes : « Il faut revenir à l’essentiel : écouter les peuples […] ».

J’en avais tiré la conclusion qu’il méritait bien de se voir décerner le prochain prix de l’humour politique.

Aujourd’hui, Manuel Valls veut supprimer le 49.3 (hors textes budgétaires, parce que, quand même, faut pas déconner complètement). Lui, qui y a recouru six fois ! Que n’a-t-il mis ses convictions (car je suppose qu’il s’agit de « convictions ») en œuvre à ces moments-là ? Que n’a-t-il expliqué que, s’il le voulait il pourrait recourir au 49.3 mais que cet outil lui semblait anti-démocratique et donc qu’il ne l’utiliserait pas ?

J’en conclus que cette annonce est ce qui peut se faire de plus ignoblement démagogique. La candidature de Valls pour la primaire semble sévèrement patiner dans la semoule : il faut donc faire flèche de tout bois, quitte à se renier. (Edgar Faure, qu’on accusait d’être une girouette, répondait : « ce n’est pas la girouette qui tourne, c’est le vent ! ») Lui, il dit : « J’ai appris », un peu comme Sarkozy nous disait qu’il avait changé. Moi, j’en conclus qu’il a gouverné « sans savoir », ce qui explique bien des choses. Vous allez voir que dans pas longtemps, Valls va nous expliquer qu’il est opposé à la création d’une Inspection Générale de la Justice, dernier décret qu’il a signé avant de quitter ses fonctions, et qu’il l’a signé sans comprendre…

Bon, le prix de l’humour politique, je le lui ai déjà décerné en juin. Deux fois dans l’année, ça serait un peu too much, non ?

Par contre, je peux créer un nouveau prix, hebdomadaire celui-là, parce que j’ai l’impression que les candidats vont se bousculer au portillon.

Le prix du foutage de gueule, par exemple.

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13 décembre 2016 2 13 /12 /décembre /2016 14:32

Je veux ici, de la manière la plus solennelle, lancer un cri d’alarme.

Certes, ce ne sont pas les sujets d’inquiétude qui manquent : Alep, Trump, le réchauffement climatique, le drame des réfugiés, la pollution des océans, le programme de Fillon… Oui, j’en conviens, tout cela fait peur.

Mais tout cela n’est rien. Rien au regard de la nouvelle que j’ai apprise ce matin, et qui m’a littéralement glacé. Je compte sur vous pour la propager autour de vous.

Chaque année, en France, on vend entre cinq et six millions de parapluies.

Vous avez bien lu : cinq ou six millions chaque année !

Selon des derniers chiffres consultables (sur le site de l’INSEE) nous étions 64 500 000 au 1er janvier 2016. Compte tenu de la croissance démographique, nous devrions être actuellement au-dessus des 65 millions, et même au-dessus des 66 millions puisqu’il faut, depuis 2014, inclure Mayotte dans le total.

Donc, globalement, c’est chaque année environ 10% de la population française, nouveau-nés et grabataires inclus, qui achète un parapluie.

Quand j’étais à l’école communale, nous n’étions que 50 millions d’habitants. C’était il y a plus de cinquante ans. Ce qui veut dire qu’en cinquante ans, et sur la base de 10% de la population qui achèterait un parapluie chaque année, ce sont entre 250 et 300 millions de parapluies qui ont été vendus (je confie le soin à un agrégé de mathématiques de mes relations d’affiner la statistique et de nous fournir un chiffre plus précis, mais je pense que la fourchette est plausible).

Ce qui veut dire qu’il y a actuellement en circulation cinq fois plus de parapluies que d’habitants. Sans même parler des parapluies mis en circulation avant les années 1950. Et plus notre population augmentera, plus on achètera de parapluies chaque année.

Les raisons de se procurer un parapluie neuf sont innombrables : oubli dans le métro ou l’autobus, pluie imprévue qui nécessite l’achat urgent d’un nouvel engin alors qu’on en a un qui ne sert à rien chez soi, prêt à une relation dans l’embarras, « emprunt » indélicat par une collègue de bureau, etc. etc.

Pour ma part, si je regarde en arrière, je suis terrifié par le nombre de parapluies que j’ai acquis. Rien que ces dix dernières années (je vis dans une région réputée pour son humidité), ma femme et moi avons dû en acheter une bonne dizaine… Ce qui laisserait supposer que nous les avons à peu près tous perdus, mais aussi que la plupart des gens – qui ne sont guère différents de nous – perdent le leur à intervalle régulier.

Du coup, quelques questions s’imposent à l’esprit : où sont tous ces parapluies ? Est-ce qu’il y aurait une sorte de grande réserve, genre site d’enfouissement tel que celui de Bure, où seraient secrètement entreposés tous les parapluies perdus ? Les millions de prétendus débris qui tournent en orbite autour de la terre ne seraient-ils pas, en réalité, composés de tous les parapluies perdus qu’une agence internationale (affiliée au syndicat des fabricants de parapluies) se chargerait d’expédier dans l’espace pour nous forcer à en acheter de nouveaux ?

Allons-nous finir par étouffer sous la masse de parapluies abandonnés qui ne va pas tarder à recouvrir la planète ?

Je ne vous le cache pas : j’ai peur !

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2 décembre 2016 5 02 /12 /décembre /2016 13:56

Deux de chute ! Fait pas bon être Président ou ex-Président en cette fin d’année…

Je ne vais pas épiloguer sur l’évènement. Pour ma part, je pense que c’est ce que François Hollande avait de mieux à faire, tant la garantie d’un échec retentissant semblait écrite. Et je ne parle pas du ridicule et de l’humiliation s’il n’avait même pas franchi l’obstacle de la primaire de la Belle Alliance Populaire (je n’en reviens toujours pas de ce nom cul-cul-la-praline).

Donc exit, François Hollande. Mais qui pour y aller à sa place ? Je serais un ténor du PS, j’aurais des réticences à aller au casse-pipe, voire à l’abattoir. Pourtant, on me dit qu’ils sont déjà nombreux à s’y voir… Les plus sérieux prétendants actuels, Hamon et Montebourg, si vous me demandez mon avis, ils sont bien gentils mais je crois qu’ils sont bien les seuls à s’imaginer qu’ils ont les épaules !

Il y a de fortes chances, à ce que j’entends, pour que Manuel Valls s’y colle. Je suis à peu près sûr que, s’il y va, c’est lui qui raflera la mise. Le PS est dans un tel état de déliquescence, politique et morale, que tous ses membres vont se sentir rassurés par une bouche crispée, un regard noir, un menton autoritaire et un ton d’adjudant-chef : en cas de crise, l’astuce de l’homme providentiel, en rangs par deux derrière moi, une deux, une deux, ça marche à tous les coups.

J’ai beau prendre le problème dans tous les sens, je ne vois pas comment je pourrais exonérer Manuel Valls de sa coresponsabilité dans le bilan de Hollande. Ils ont travaillé ensemble dans la même direction, celle d’un social-libéralisme qui creuse à tour de bras la tombe de tous les partis sociaux-démocrates. Soutenir Valls, et voter pour lui à la présidentielle, serait conforter le PS dans le choix de cette voie, qui est celle de l’abdication de tous les principes auxquels je crois : liberté, égalité, fraternité, justice sociale et progrès pour tous. Certains penseront que ça fait un peu boy-scout, voire un peu attardé, mais j’ai la faiblesse d’avoir des convictions, ce que n’ont plus depuis bien longtemps les tenants d’un PS-parti de gouvernement.

Donc, il me faut dire dès aujourd’hui que Manuel Valls n’aura pas ma voix, ni à la primaire, ni à la présidentielle. Voudrais-je échanger mon baril de Hollande contre un baril de Valls ? Certainement pas ! C’est le même produit. Si je ne veux plus de l’un, je ne veux pas davantage de l’autre…

Disons que ça sera ma contribution à la refondation d’un « vrai » parti socialiste, de gauche et tout et tout… Vous avez besoin de temps pour réfléchir à ce qu’être de gauche signifie et implique ; vous avez besoin de temps pour décider si les mots « gauche » et « socialiste » sont les plus beaux mots de la langue politique, ceux qui portent le plus d’ambition et d’espoir de justice sociale, ou si ce sont des termes vides de sens (auquel cas vous pourrez aller soutenir Fillon qui ose encore se revendiquer du gaullisme social, il y a social là-dedans, ça devrait vous rassurer).

Les gars, j’ai bien l’impression que le peuple va vous en accorder, du temps, et, sauf à ce que la droite fasse des conneries (ce qui, avec elle, est toujours possible), je crois que vous allez en avoir plus que nécessaire…

Et vous ne pourrez même pas dire que vous ne l’avez pas cherché et qu’on ne vous avait pas prévenus !

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21 novembre 2016 1 21 /11 /novembre /2016 09:46

Bon ! Ça sera donc, selon toute vraisemblance, Fillon. Le Dracula de Sablé !

Fillon ! Ce qui peut se faire de plus sournoisement réactionnaire. La France traditionnelle, bien catholique, à fond pour les crèches dans les mairies. La France du XIXe siècle, des patrons de droit divin, des maîtres de forges… La France du MEDEF qui portait Thatcher aux nues, et n’a sans doute pas cessé de la regretter. La France la plus rance, question valeurs… Fillon, ça a toujours été le vrai « méchant » de la bande, celui qui ne rêve que de mener la France et les Français à la trique (enfin, pas tous les Français : les patrons auront droit aux petits fours et au champagne). Jetez un coup d’œil à son programme : si vos cheveux ne se dressent pas sur votre tête, c’est que vous êtes déjà chauves…

Mais admettons. C’est le programme sur lequel il compte se faire désigner par Les Républicains comme candidat à la présidentielle.

Si j’en crois ce qui se dit et s’écrit ce matin, les électeurs de gauche qui se seraient déplacés pour participer à la primaire de la droite représenteraient 15% des votants, soit – si je compte bien (je sais que je suis surveillé de près par une mienne cousine qui a épousé un agrégé de maths, donc je fais attention), 600.000 sur les 4.000.000 de participants (cousine, j’ai arrondi, viens pas me chipoter).

On se doute bien qu’ils se sont déplacés, ces gens de gauche, pour montrer à Sarkozy la direction de la sortie. De ce côté-là, c’est réussi. Mais 600.000, c’est aussi, peu ou prou, l’écart entre Fillon et Juppé.

Disons que j’espère que ces braves gens ont voté comme un seul homme pour Fillon, histoire que le futur candidat de gauche ait en face de lui une sorte de « repoussoir », comme aurait pu l’être Sarko.

Parce que, s’ils ont voté Juppé, ça voudrait dire que sans eux le brave Alain n’aurait même pas été au second tour, et que ce matin ils doivent avoir un peu mal quand ils s’assoient, vu que dans ce cas Fillon a fait encore plus fort que ce qu’on imagine. Et donc que Les Républicains sont encore plus à droite que ce que tout le monde imaginait, parce que Fillon plus Sarko, ça fait grosso modo 65% des votants…

Analyse qui ne fait que conforter ma conviction que les gens de gauche n’avaient rien à faire à cette élection.

Cela dit, je ne vais pas mégoter. La déclaration de Sarkozy sonne un peu comme un adieu (« Il est donc temps maintenant pour moi d'aborder une vie avec plus de passions privées et moins de passions publiques »). Si ça se confirme (ce qui reste encore à vérifier, le coco nous avait déjà fait le coup en 2012), voilà une élection qui n’aura pas été complètement inutile.

Je vais quand même terminer en rigolant un peu. C’est, je vous connais bien, ce que vous attendez de moi :

  • Bruno Le Maire, vous savez, le premier de la classe qui disait déjà que son seul handicap c’était son intelligence, a chouiné que Fillon avait « siphonné » ses voix. Mais c’est bien sûr ! Si Fillon n’avait pas été là, Le Maire aurait été élu quasiment au premier tour !
  • Jean-Frédéric Poisson (1,5% des voix), « réserve son soutien pour l’instant ». Fillon et Juppé doivent vivre des heures d’angoisse.
  • Copé a rassemblé 0.3% des électeurs sur son nom. Je me serais attendu à ce qu’il se précipite devant toutes les caméras pour dire qu’il avait gagné. Même pas ! Moi qui comptais sur lui pour rigoler un peu. On nous l’a changé. Je suis assez déçu. Sic transit gloria mundi
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20 novembre 2016 7 20 /11 /novembre /2016 14:45

C’est le grand jour ! Youpi, tagada, tsoin-tsoin !

Résolument, irrévocablement de gauche, je ne ferai pas comme ces gens qui se croient « de gauche », idiots utiles de la droite, qui iront participer à la primaire de la droite au prétexte fumeux qu’à leurs yeux Machin est moins pire que Chose ! Pauvres esprits primaires, justement, qui allez choisir chez l’adversaire votre prochain président de la République. Vous allez choisir une personnalité plutôt qu’un programme, parce que, hein, question programme, il n’y a pas l’épaisseur d’une feuille de papier à cigarette entre celui de Machin et celui de Chose. Il n’y a que l’enrobage qui change, et encore pas beaucoup ! Se faire niquer à la sauvage, ou se faire niquer avec un bisou, c’est toujours se faire niquer… si vous voulez bien me pardonner ce langage peu châtié, très inhabituel dans mes petites chroniques.

Je n’attends réellement qu’une chose de cette primaire, premier et deuxième tour confondus : c’est qu’elle me fasse autant rigoler que le match Copé-Fillon de novembre 2012 (voir mon article du 19 novembre 2012, intitulé « On a voté et c’était chouette » - http://old-labazou.over-blog.com/article-on-a-vote-et-c-etait-chouette-112611407.html). Tout ce que j’espère, dans une telle configuration, c’est que ce ne soit pas Sarkozy qui, au final et comme je l’avais anticipé à l’époque, tire les marrons du feu…

Tout ça pour dire que, quel que soit le vainqueur, je m’en mords déjà les doigts.

Parce que si je regarde en face, je n’ai vraiment aucune raison d’être optimiste. Pour la primaire du PS, pardon de « la Belle Alliance » (quelqu’un peut-il me dire quel est le nigaud qui a eu l’idée d’une dénomination d’une niaiserie aussi abyssale ?), c’est comme à droite : ça se bouscule au portillon. Pour l’instant, ils sont six : Montebourg, Hamon, Lienemann, Filoche, Bennahmias et de Rugy. Mais on n’en restera pas là : Hollande ou Valls, et peut-être aussi un ectoplasme de chez les Radicaux de gauche (vous savez, ceux qui tiennent congrès dans une cabine téléphonique), devraient venir s’ajouter à la liste…

Enfin, quoi, les gars (et fille), vous ne pensez donc à rien ? Si Hollande est candidat, ne vous bercez pas d’illusions, il fera 30% au premier tour et la dispersion des voix sera telle qu’il remportera le second tour les doigts dans le nez (ne serait-ce que parce que tout le monde ne sera que trop heureux de l’envoyer ramasser une veste à la présidentielle). Pour des gens qui ne veulent plus de Hollande, quel beau calcul ! Et si c’est Valls qui y va, je ne serais pas vraiment surpris qu’il l’emporte dès le premier tour, à peu près pour les mêmes raisons : comme dit ma mère, c’est toujours les plus bêtes qu’on envoie aux prunes, et on l’enverra au casse-pipe avec l’espoir de se débarrasser définitivement de lui. Donc, si vous voulez vraiment changer quelque chose, à commencer par l’orientation sociale-libérale (quel bel oxymore) du parti, mettez-vous d’accord sur un seul nom pour la primaire (ce qui semble relever de la mission impossible tant les rivalités de personnes sont fortes), ou quittez le PS pour fonder votre propre mouvement (ce que j’ai du mal à imaginer, parce qu’au fond, je n’ai pas grande illusion sur le degré de « bravitude » de tous ces zigotos).

Je ne sais pas si c’est le temps, mais j’ai comme un coup de blues, tout à coup.

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19 novembre 2016 6 19 /11 /novembre /2016 09:41

Les occasions de rire étant peu fréquentes en ce moment, faut pas les louper quand elles se présentent…

À ce qu’il semblerait, il y aurait une nouvelle candidate de droite pour les prochaines présidentielles. Elle n’a pas participé aux primaires, et de toute évidence elle n’en aurait rien à cirer du processus de désignation du candidat de la droite et du centre. Elle serait d’ores et déjà à la recherche de locaux pour son QG de campagne (250 m²) s’il faut en croire un tweet posté il y a peu par un de ses proches. Et un mystérieux site est apparu très récemment sur la toile, « etsicetaitm.fr », qui ne comporte encore qu’une seule page sur laquelle, en-dessous d’un compte à rebours indiquant le temps restant avant la présidentielle, est posté un petit texte censé être galvanisant (je vous laisse le découvrir) signé d’un « M » tricolore doté d’une sorte d’appendice bizarre évoquant tout à la fois la corne d’un rhinocéros, un sexe stylisé en érection, voire la mèche de Donald Trump…

Vous donnez votre langue au chat ? Je ne vais pas prolonger plus longtemps ce suspense insoutenable.

Il s’agirait de Michèle Alliot-Marie. Oui, oui, MAM elle-même. Celle qui voulait offrir du matériel « de sécurité » au régime Ben Ali pour mater la révolution tunisienne ; celle qui, pour ses vacances, voyageait avec ses parents dans le jet d’un homme d’affaires proche de ce même régime…

Comme tout le monde, j’étais persuadé qu’elle était en semi retraite mais il faut croire, vu le nombre de septuagénaires qui tremblotent encore sur les bancs des diverses assemblées (MAM est encore députée européenne), que les sièges sont confortables et que la soupe n’est pas dégoûtante pour que tous ces gens s’y accrochent bec et ongles avec l’énergie du désespoir.

Bon, c’est vrai, rien n’est encore officiel et si ça se trouve le « M » en question n’est en rien celui de notre Michèle. Alors qui ? Je ne serais pas fâché que Mac Mahon (que d’eau ! que d’eau !) soit sorti de sa tombe : au moins, avec son sens de la formule (« La typhoïde, on en meurt ou on en reste idiot : j’en sais quelque chose, je l’aie eue »), on ne s’ennuierait pas pendant son quinquennat.

En tout cas, ce « M » se pose déjà – lui/elle aussi – en candidat antisystème. Il/elle s’en prend aux « élites politiques et médiatiques [qui] ne sont plus en phase avec vos attentes et qui vous donnent parfois le sentiment de vous laisser sur le bord de la route ». Ce « M » a aussi un peu copié Macron : lui s’est mis En Marche, M pour sa part s’est « mis en chemin » : j’espère que la route est assez large pour qu’ils se croisent en toute sécurité…

Bon, bref, tout ça pour vous dire qu’entre Juppé, Fillon, Sarkozy, peut-être Bayrou (si Sarkozy gagne la primaire), sans même parler de Dupont-Aignan et Hollande soi-même, et maintenant Alliot-Marie, ce n’est plus une campagne, mais une course hippique à réclamer : « Le Prix du Président de la République des Chevaux de Retour ». Si au moins, on envoyait les perdants à l’équarrissage pour qu’on en soit enfin débarrassés, on n’aurait pas tout perdu…

P.S. J’ai visité le site d’Emmanuel Macron, et si j’étais lui je serais un peu fâché contre les concepteurs. En effet, une des pages est intitulée « Ça nous fait marcher ». Vous direz ce que vous voulez, mais traiter Emmanuel de « Ça », c’est un peu irrespectueux. « Il » nous fait vraiment marcher, oui, mais est-ce une raison pour être aussi discourtois ?

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17 novembre 2016 4 17 /11 /novembre /2016 19:02

S’il faut en croire Manuel Valls, interrogé pendant son déplacement à Berlin, une victoire de Marine Le Pen à la prochaine présidentielle « est possible ».

C’est dire le degré de confiance du Premier ministre dans les chances de son propre parti.

Il n’est pas interdit de s’interroger sur les raisons qui ont poussé le « collaborateur » de François Hollande (pour reprendre fielleusement la formule de Sarkozy à l’égard de Fillon), à formuler une telle éventualité.

Sans même parler du danger mortel que font peser sur les chances du candidat du parti socialiste les candidatures de Mélenchon et de Macron, il faut bien admettre que ce n’est pas le bilan du mandat de François Hollande qui risque de susciter un enthousiasme délirant chez l’électeur de gauche, et moins encore chez l’électeur indécis. Et je ne suis même pas certain que la réalité des drames qui ont endeuillé et traumatisé la France depuis deux ans puisse être utilisée comme une circonstance atténuante aux reniements impudents et aux abandons obscènes dont se sont rendus coupables les plus hauts échelons de l’exécutif.

Il s’agit donc, que le futur candidat du PS soit François Hollande, Manuel Valls ou Tartempion, d’une simple opération de remobilisation de l’électorat traditionnel. Et pour cela, quoi de mieux, quoi de plus efficace – pensent nos stratèges – qu’une bonne trouille qui tétanise l’électeur au point de lui faire perdre toute lucidité et oublier toute rancœur. Susciter l’idée que le PS, « c’est moins pire » ! Parce que, bien sûr, il ne viendrait pas à l’idée de ces gens de faire – non, ne rêvons pas !, d’essayer de mener une vraie politique de gauche. Globalement, on nous prépare à une opération du même type que celle réalisée en 2002 : « Tout sauf Marine, et si nous ne sommes pas au deuxième tour, tous massivement derrière Juppé, Sarko, Fillon, voire le maréchal Pétain s’il veut bien sortir de sa retraite ! »

Mon petit Manuel, je vais te dire une chose qui va t’en boucher un coin : Marine, même pas peur ! Plus on fera bloc pour l’empêcher de gagner, sans dans le même temps redonner aux politiques menées une véritable orientation en faveur du peuple, en continuant à faire des cadeaux aux entreprises sans la moindre contrepartie, à laisser la finance et les marchés lui enfoncer la tête dans la panade, et plus on suscitera des vocations d’électeurs de l’extrême droite. Et puis quoi, il faudra bien un jour qu’elle gouverne pour que ses partisans découvrent (a) que ses propositions sont une vaste et funeste fumisterie, ou (b) qu’à l’instar de ceux qui l’auront précédée elle n’aura rien de plus pressé que d’envoyer son programme aux oubliettes. Bref, qu’elle ne vaut pas plus cher que ceux qu’elle et son père vouent aux gémonies depuis des lustres. Je ne dis pas que l’idée me transporte d’aise, mais je crois que si j’ai pu survivre à Chirac, Sarkozy et Hollande, je survivrai aussi à Marine. 

Donc, mon petit Manuel, tu peux rouler des yeux, faire des moulinets avec les mains et crier « bouh » d’une voix sépulcrale dans le noir, ça ne changera rien. Le dimanche 7 mai, au deuxième tour, et quels que soient les candidats en lice (je dis bien quels que soient les deux rescapés), soit j’irai à la pêche, soit j’irai voter blanc.  

P.S. Vous avez vu l’affiche de campagne de Marine ? Je ne sais pas comment vous le percevez, mais moi, ce qui est censé représenter une rose m’évoque furieusement une poire à lavement. Et vu la longueur de la canule, j’ai l’impression que l’objectif est de nous la coller bien profond…

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Published by old-labazou
16 novembre 2016 3 16 /11 /novembre /2016 11:17

Ainsi donc, le doute devrait incessamment se dissiper, du moins pour ceux qui en avaient encore un : le jeune Macron sera candidat à la présidentielle. Comme Donald Trump il y a peu, il se présente volontiers comme n’appartenant pas au « système », ce qui est supposé rassurer le gogo. Énarque, inspecteur des finances, et banquier d’affaires avant de devenir secrétaire général adjoint de l’Élysée, puis ministre, et tout cela avant d’avoir atteint quarante ans : effectivement, on voit du premier coup d’œil, à la lecture de ce CV, que l’on est en présence d’un pur « outsider ».

Ce garçon, qui a été proche du Mouvement des citoyens de Chevènement, et qui a également été membre du PS, a claironné haut et fort qu’il n’était pas socialiste. Si l’on me demande mon avis, il aurait pu aller plus loin et dire qu’il n’était pas non plus « de gauche ». Il se veut transpartisan, un terme que je n’entends jamais sans repenser aussitôt au boucher de Coluche : « Je suis pas de droite. Et encore moins de gauche ». À la vérité, ce jeune homme est autant de droite qu’on peut l’être : rappelons qu’il n’avait accepté de soutenir la loi Travail que si le texte remaniait en profondeur le licenciement économique et le plafonnement des indemnités prud’homales. Autant dire que ce garçon faisait siennes les exigences les plus extrémistes du MEDEF. Et je n’imagine pas une seule seconde qu’il puisse changer, bien au contraire… Les gogos de gauche qui se disent prêts à voter pour lui n’ont qu’à bien se tenir, et il ne faudra pas qu’ils comptent sur moi pour les plaindre : ce n’est pas parce qu’on est dépité qu’on doit renoncer à toute raison et voter avec ses pieds !

Cela étant, on peut se poser nombre de questions.

Pourquoi est-il, même brièvement, entré au PS ? La réponse est d’une lumineuse simplicité : parce que le PS a renoncé à toute conviction (je n’ose même pas écrire « idéologie ») pour devenir un bête parti de gouvernement. Dans cette optique, qu’a-t-il à faire des idées ? L’objectif, le seul, est pour ses dirigeants d’arriver à caler leur fesses dans les beaux fauteuils de la République. Plus aucun de ces gens, Hollande, Valls, Ayrault, Sapin, Cambadélis, Bartolone, Urvoas, El Khomri, etc. n’est socialiste. Se souviennent-ils encore seulement du sens de ce mot ? Je suis même persuadé qu’ils sont tous profondément de droite. Oui, mais voilà : à droite, du côté des Républicains, c’est bouché. Il y a un sacré encombrement de gens qui sont là depuis une éternité : et pour leur passer devant, c’est mission impossible. Reste alors la solution d’un parti d’alternance : sur un malentendu, si les gens qui n’hésitent pas à se dire de droite font vraiment trop de conneries, les gens du PS ont une chance d’arriver au pouvoir. Le petit Macron, dont les dents rayent le parquet, a donc considéré que c’était la voie qui lui laissait la plus grande marge de manœuvre, notamment compte tenu de la médiocrité des éléphants

Pourquoi ce pur produit de l’idéologie ultralibérale a-t-il jugé utile d’intégrer un gouvernement dit « socialiste » (notez les guillemets qui sont censés agir comme un gel hydroalcoolique désinfectant) ? Là encore, pur choix stratégique. Le petit Macron, dont les dents rayent le parquet, avait dès le début pour ambition de briguer la présidence de la République. Mais ça coûte très cher, ce genre d’ambition, d’autant que cela peut prendre du temps. Et le temps, le petit Macron n’en a pas : il a bien compris que les modes sont éphémères, et que les occasions ne se représentent pas souvent. Devenir ministre, c’était bénéficier instantanément d’une couverture médiatique gratuite phénoménale. Et quand le ministre commence à la jouer perso, à lancer des petites phrases, à « faire entendre sa petite musique » comme disent les plumitifs, alors là, c’est le jackpot, question publicité… Macron n’en avait rien à cirer, du gouvernement socialiste : il n’a vu qu’une formidable opportunité de se faire connaître de la France entière sans que ça lui coûte un centime d’euro…

La dernière est sans doute la plus terrible : Pourquoi François Hollande l’a-t-il choisi, choyé et installé dans un fauteuil de ministre ? On pourrait s’imaginer qu’il a été abusé par un malfaisant sournois et perfide, mais ça serait faire encore trop d’honneur au Président que de le voir en naïf. Non, Hollande se voit, se vit, comme un Machiavel du XXIème siècle. Il avait déjà tenté le coup en 2015, avec le débat sur la déchéance de nationalité, par lequel il avait tenté de piéger la droite, avant que la manœuvre ne se retourne piteusement contre lui. Eh bien, avec Macron, c’est la même chose : il a jugé qu’il pourrait utiliser le jeune homme pour rogner les ailes de Manuel Valls en lui lançant un rival dans les pattes (métaphore hardie, j’en conviens). À aucun moment, convaincu qu’il était seul maître du jeu, il n’a imaginé que son petit protégé, son « obligé », n’était pas franc du collier et pouvait avoir des arrière-pensées parricides.

Mais François Hollande, à l’évidence, n’est pas qu’un Machiavel au petit pied, un Machiavel de préfecture de province qui s’imagine que sa rondeur bonhomme suffit à dissimuler ses intentions. En fait, c’est aussi une sorte de monsieur Jourdain, qu’on peut abuser avec des boniments et des simagrées de mamamouchi.

J’ignore si François Hollande a lu Shakespeare, et notamment Julius Caesar. S’il l’a lu, il n’a sans doute pas prêté attention à cette petite réplique de César dans la scène 2 du premier acte :

« Let me have men about me that are fat,

(je veux être entouré d’hommes gras

Slick-headed men and such as sleep a-nights.

(au visage luisant et bons dormeurs.

Young Cassius has a lean and hungry look.

(Le jeune Cassius a l’air maigre et affamé

He thinks too much. Such men are dangerous. »

(il pense trop. De tels hommes sont dangereux.)

Tout était écrit.

Cette candidature sonne un peu comme un coup de grâce. « Macron m’a tuer », pourra écrire Hollande dans son prochain livre : j'ai l'impression qu'il ne va pas tarder à avoir du temps libre pour se consacrer à la prose...

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Published by old-labazou - dans ACTUALITE
15 novembre 2016 2 15 /11 /novembre /2016 14:48

Les services des douanes ont procédé aujourd’hui, dans le cadre de la 4ème journée nationale de destruction de contrefaçons, tant sur le territoire métropolitain que dans les territoires et départements d’outre-mer, à la destruction par broyage de plusieurs dizaines de milliers d’articles de toute nature : articles de bureau, produits de beauté, produits alimentaires, mais aussi jouets (approche des fêtes oblige).

On applaudit des deux mains.

Mais les services des douanes ne pourraient-ils pas aussi s’intéresser de plus près à quelques produits contrefaisants qui pourrissent la vie des citoyens au quotidien ? Je veux notamment parler de tous ces articles, jeunes ou vieux, qui hantent les allées du pouvoir, les cabinets ministériels et la haute administration. Quand va-t-on enfin nous débarrasser (sans nécessairement recourir au broyage, un poil excessif) de tous ces politiciens qui depuis trente ans, et parfois bien davantage, n’ont en tête que la seule préservation de leurs sièges et de leurs indemnités, et font preuve d’une servilité scandaleuse envers les grands groupes, sans se soucier le moins du monde de l’intérêt des citoyens ordinaires. Je pourrais donner des noms, bien sûr. La liste serait interminable. À la vérité, il serait plus rapide de citer ceux qui sont des produits originaux (le seul qui me vienne à l’esprit, c’est Mendès-France, c’est dire si le cheptel de politiques non contrefaisants s’est considérablement réduit).

Alors, les douaniers, chiche ?

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Published by old-labazou - dans ACTUALITE

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